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Le siècle passé : le maréchal-ferrant

lundi 6 janvier 2003, par Perrey Luc

Auguste Douarche était maréchal ferrant à Tréviers, alors que son homologue, monsieur Maure, oeuvrait à Saint-Mathieu.
A la forge, ses journées se déroulaient toujours de la même façon. Dès 6 heures du matin et deux heures durant, notre homme forgeait les fers à cheval dont il se servirait un peu plus tard. Pour ce faire, il chauffait une barre d’acier et, le "carillonneur" qu’il était, martelait la pièce donnant le tempo, indiquant à son fils et au "gaffet" (l’apprenti) où ils devaient frapper pour former l’arrondi sur la bigorne de l’enclume.
A 8 heures sonnait la pause "casse-croûte". La "saquette" contenant du saucisson, du fromage et du vin, étaient généralement apportée par le propriétaire de l’équidé à ferrer. Cette collation durait 1/2 heure et donnait à chacun du coeur à l’ouvrage pour la suite des opérations.
La patte de la bête emprisonnée dans d’épaisses courroies et après avoir gratté le sabot bien à plat, Auguste appliquait les fers fumants, plantant ensuite des clous à la tête carrée avec une adresse stupéfiante, dans une odeur de corne brûlée entêtante. Pour mettre en place ces souliers neufs, Auguste était aidé par le propriétaire de la monture qui, lorsqu’elle était trop agitée, serrait le "tornas", sorte de muselière lui emprisonnant le museau.
Le jeudi, le maréchal-ferrant réglait le problème des mouches, source d’agacement pour le cheval, en demandant aux enfants, qui n’avaient pas classe, de l’éventer en agitant du crin attaché à un bâton.
L’après-midi il réparait les charrues voilées, aiguisait les socles, redressait les brancards...En somme, tout le travail de ferronnerie.

P.-S.

Source : Le guetteur de Montferrand. Octobre 2000

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