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Le Manse de Cairol (1/7) : introduction

dimanche 14 août 2005, par Genty Pierre-Yves

Une exploitation minière médiévale des XII-XIVe siècle, près de Montpellier

La tour de Roucayrol est bien visible depuis la route de Montpellier à Ganges qu’elle domine du sommet d’une colline rocheuse couverte de chênes verts [1]. Il est apparu que la construction n’était pas du tout isolée, à l’instar des quelques tours médiévales connues dans les

Fig. 2 - Reproduction de la carte de Cassini (1770) montrant la "Tour de Cairol"

environs [2], mais qu’elle s’intégrait dans un ensemble complexe associant plusieurs groupes de bâtiments de caractéristiques architecturales différentes, plusieurs carrières profondes, ainsi que de volumineux cônes de déblais et un long fossé sur le plateau sommital du site. Les vestiges sont répartis sur le bord du plateau sommital d’une colline calcaire et, pour l’essentiel, au long de la pente rocheuse orientée à l’est. Souvent cachés dans la végétation touffue, ils n’ont pu être analysés qu’à l’issue de plusieurs sorties de terrain qui ont permis la réalisation progressive d’un plan d’ensemble schématique (fig.1). On constate ainsi que l’établissement complet occupe quelques 1,5 hectares et s’étend sur 120 m de longueur du nord au sud et sur 150 m environ d’est en ouest. Les ruines sont indiquées sur la carte de l’Institut géographique national (éd. 1982) par un symbole et par la mention "Tr. de Roucayrol", mais cette appellation semblerait relativement récente car la carte de Cassini (1770-1) indique, quant à elle, la mention "Tour de Cairol" au même emplacement (fig.2).

Fig 1 : relevé schématique des vestiges du Mansus de Cairol
Noir : mur à double parement lié au mortier
Hachures : mur à parement unique ou à second parement non observable
Double trait : mur de pierres sèches
Tirets : restitutions architecturales certaines
Abréviations : Car. = carrière, P = pièce, Dép. = dépotoir, Cr. = creusement, S = socle

P.-S.

Avec l’aimable autorisation de Pierre-Yves Genty. Dactylographie : Sylvie Rouquette.

Cette page est un chapître de l’article "Le manse de Cairol, une exploitation minière médiévale des XIIe-XIVe siècles, près de Montpellier". Sommaire et liens vers autres chapîtres :

Notes

[1Elle a été analysée par l’auteur dans le cadre de sa campagne annuelle 1994 de prospections archéologiques dans le Montpelliérais nord. Elle est située sur la commune des Matelles, aux cordonnées Lambert III : X-717,320 , Y-3159,360 , Z-222 m.

[2Dans la même campagne de prospection, plusieurs des tours médiévales peu connues ou inédites de la zone comprise entre Montpellier et le massif du Pic St-Loup ont été analysées et relevées : La Tour de Montredon (Grabels), celle dite de l’Homme mort (St-Gély-du-Fesc), celles dites de Tourrière (Cazevieille), la tour de Vias (les Matelles), la tour de Carremaule (St-Jean-de-Cuculles), une tour de la carte de Cassini qui est devenu "le Fortin du Serre des
Grottes " (St-Jean-de-Cuculles) ; d’autres indiquées sur la carte de Cassini n’ont pas pu être retrouvées en raison de leur probable destruction.

1 Message

  • Le Manse de Cairol (1/7) : introduction Le 23 avril 2008 à 22:45

    L’étude sur la manse de Cairol est passionnante. Dans quel ouvrage a été publiée l’intégralité de l’étude de M. Genty ?
    A ce propos, je vous fais une suggestion : établir une bibliographie des ouvrages parlant des Matelles, si possible commentée, de façon à ce que le curieux puisse approfondir.

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