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L’élevage du mouton

jeudi 15 mai 2003, par Clémençon Rébecca, Cornillon Bernard

Tout l’hiver les troupeaux de moutons broutaient les garrigues, chaumes, bords de chemins, et autres parcelles temporairement non cultivées.

Sans être aussi important que dans certaines communes voisines, le troupeau matellois s’était maintenu entre 1800 et 2000 têtes pendant tout le XIXe siècle. Mais en 1928, il n’en restait que 1300 et 650 en 1952.

Chaque bête donnait environ 1 kg d’une laine de qualité moyenne. Les agneaux étaient vendus pour la boucherie, tout comme les bêtes engraissées à partir de l’âge de six ans. Le fumier, par contre, était surtout réservé aux vignes.

Les troupeaux partaient en transhumance entre le 1 et le 15 juin ; la date de retour (en général début octobre) dépendait de la météo sur les lieux d’estive. Les destinations des troupeaux matellois se situaient en Lozère et en Aubrac.

Jusqu’à la veille de la Révolution Française, de nombreux troupeaux de la région montpelliéraine convergeaient vers les Matelles. Pendant quinze jours, les troupeaux se succédaient et laissaient, en échange de l’abreuvoir et du couvert, un abondant fumier que les Matellois ne laissaient pas perdre.

La draille (le chemin suivi par les troupeaux transhumant) quittait le village des Matelles peu après l’ancien cimetière et rejoignait Mas-de-Londres par la métairie de Sueilles.

Vers 1840, la transhumance était devenue difficile : l’extension des cultures, l’accès plus facile des agriculteurs à l’achat des terres, la vente des communaux, firent que très souvent les drailles avaient été rétrécies. De 80 mètres en terrain découvert et 20 mètres en terrain cultivé, leur largeur avait été ramenée parfois à moins de 2 mètres. Les milliers de moutons ne pouvaient alors pas respecter les limites de la draille et leur passage occasionnait de nombreux conflits avec les cultivateurs riverains. À cette période, les préfets furent obligés plusieurs fois de faire donner la force publique pour redonner aux drailles une dimension raisonnable.





Cette article est un chapître d’une série d’articles sur l’agriculture aux Matelles. En voici le sommaire complet :

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