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Exposition "Des pierres qui nous font signe" au Musée du Pic Saint-Loup

lundi 19 juillet 2010, par Soldermann Delphine

Les statues-menhirs

Du 10 juillet au 28 novembre

Cette exposition vous invite à la découverte de l’une des formes les plus ancienne de l’art européen ; les statues-menhirs. Ces dalles de pierre, sculptées et gravées par les premiers paysans du Midi de la France il y a près de 5000 ans, représentent de mystérieux personnages.

Plusieurs statues-menhirs ont été retrouvées sur le territoire du Grand Pic Saint-Loup, notamment à Viols-le-Fort avec la statue de Cazarils et à Ferrières-les-Verreries avec les statues du Bouisset. C’est que la préhistoire est très présente ici. Les collections du Musée du Pic Saint-Loup, qui résultent des fouilles archéologiques réalisées par Pierre Pannoux dans les années 50 aux Matelles, témoignent de la richesse des vestiges préhistoriques du territoire.
C’est donc tout naturellement que le Musée du Pic Saint-Loup propose pour cet été de découvrir dans ses salles, l’exposition « Des pierres qui nous font signe ».
Cette exposition révèle un phénomène particulièrement spectaculaire : celui des statues-menhirs dans le sud-est de la France.

L’exposition « Des pierres qui nous font signe », conçue par la Société Languedocienne de Préhistoire, comprend 27 moulages grandeur nature de ces monumentales statues, vieilles de près de 5000 ans dont les originaux sont disséminés à travers les musées et les réserves archéologiques du sud-est de la France. Elles sont présentées au Musée du Pic Saint-Loup dans une scénographie épurée valorisant l’esthétique de ces mystérieuses représentations humaines. Le phénomène des statues-menhirs s’inscrit à la fois dans le courant mégalithique et dans celui de l’art figuré auxquelles appartiennent aussi les représentations humaines en argile (exposées en 2009 au Musée du Pic Saint-Loup : « Eves et Rêves, la préhistoire au féminin ») ou les gravures et peintures rupestres de Val Camonica et de la Vallée des Merveilles. En ce sens, le terme « statue – menhir » proposé en 1898 par l’abbé Hermet, offre une parfaite définition de l’aspect de cette forme d’art : « destinée à être placée debout comme une statue, ou plutôt plantée en terre comme un menhir » (Hermet 1892). Ces sculptures mesurent, pour celles exposées ici, de 15 cm à 2,10 m de hauteur. Elles représentent, sans exception, une figure humaine, masculine ou féminine.

Là s’arrêtent les points communs puisque l’on trouve des statues-menhirs dans toute l’Europe et que chaque « groupe régional » possède ses caractéristiques propres. L’exposition « Des pierres qui nous font signe », regroupe les statues-menhirs emblématiques du groupe des garrigues et du groupe provençal recouvrant les départements actuels de l’Hérault, du Gard, de l’Ardèche, du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône.

Les représentations humaines sur les statues-menhirs sont schématiques et restreintes à la figuration de certains éléments symboliques. Par exemple, la bouche est toujours absente mais les yeux et le nez sont le plus souvent représentés. La présence de certains attributs, une poitrine ou un couteau, permet de distinguer les statues féminines des statues masculines.

Statue-menhir du Bouisset, Ferrières-les-Verreries, Hérault
Crédits : Société Languedocienne de Préhistoire

Ces statues ont souvent été retrouvées hors contexte, renversées ou réemployées comme matériaux de construction ce qui rend difficile leur datation et la connaissance de leur fonction. C’est pour cette raison qu’il y a peu de réponses exactes aux questions qui ? Quand ? Et pourquoi ? Que se
posaient déjà les archéologues de la fin du XIXe siècle à leur sujet. Il est possible de les dater de la toute fin du Néolithique et de l’Age du cuivre, soit environ de 3000 ans av. J.-C. jusqu’au début de l’age du bronze, vers 2000 av. J.-C. Certaines d’entre elles ont été découvertes en contexte funéraire, d’autres dans des habitats, la plupart du temps en réemploi. Les archéologues pensent à des représentations de défunts, d’ancêtres ou de divinités.

Les théories sont nombreuses mais c’est à travers le dialogue direct avec les statues que le visiteur peut laisser libre cours à son imagination et se laisser émouvoir par leur paisible majesté.

Stèle de La Lombarde, Puyvert, Vaucluse
Crédits : Société Languedocienne de Préhistoire
Statue-menhir de cazarils, Viols-le-Fort, Hérault
Crédits : Société Languedocienne de Préhistoire
Statue-menhir de Maison-Aube, Montagnac, Gard
Crédits : Société Languedocienne de Préhistoire

Le Musée en pratique


Comment s’y rendre ?

  • rue des Consuls, 34270 les Matelles
  • à 10 km au nord de Montpellier
  • parking à proximité
  • accessible aux personnes à mobilité réduite (nous contacter)

Coordonnées
Musée du Pic Saint-Loup
34270 Les Matelles
04 99 63 25 46 / 04 67 55 17 00
museedupicsaintloup chez ccgpsl.fr

Horaires d’ouverture
De mars à mai, octobre et novembre : mercredi, samedi et dimanche, de 14h00 à 18h00
De juin à septembre : du mercredi au dimanche, de 14h30 à 18h30


Les tarifs

  • 2 € par personne
  • 1 € par personne, tarif groupe (à partir de 10 personnes)
  • gratuit pour les moins de 26 ans

Accueil des groupes et des scolaires

  • pour les groupes adultes (à partir de 10 personnes) :
    ouvert toute l’année, sur rendez-vous avec visite guidée du musée et du village médiéval des Matelles
  • pour les enfants et les scolaires,
    visites guidées pédagogiques du musée et du village médiéval des Matelles

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