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Carrière de Pied Bouquet : nouvelle enquête publique

mercredi 26 octobre 2005, par Bouchet Christophe

La réouverture de la carrière de Pied Bouquet va être soumise à enquête publique.

 Rappel

Une première enquête a déjà eu lieu (cf. Carrière:génèse d’un conflit) mais pour diverses raisons, notamment administratives (cf. Carrière : la justice se prononce), l’autorisation d’exploiter n’avait pas été accordée par le Préfet du Gard suite à l’avis

La carrière aujourd’hui

défavorable de la Commission départementale des Carrières. Aujourd’hui, la situation est différente car le demandeur (la société TERRISSE SAS, filiale de la Financière Soulages) bénéficie d’une convention de fortage [1] qu’elle a signée avec les deux communes co-propriétaires : Brouzet-les-Quissac et Liouc.

 Les dates de la nouvelle enquête

La nouvelle enquête publique se déroulera du 28 octobre au 29 novembre 2005 dans 8 communes concernées : les deux communes copropriétaires et toutes les communes dans un certain périmètre [2]. Les citoyens pourront - aux heures habituelles d’ouverture des mairies - consulter le volumineux dossier d’enquête comportant toutes les pièces nécessaires pour connaître le sujet ainsi que des photos, notamment présentant l’extension projetée.

Ils pourront également faire part de leurs observations sur les registres prévus à cet effet. Le commissaire-enquêteur, Monsieur Jean-Alain LEBRAUD, nommé par le Tribunal Administratif de Montpellier recevra le public selon le planning ci-dessous :

communes jours heures
Liouc vendredi 28 octobre 14h à 17h
mardi 8 novembre 14h à 17h
mardi 29 novembre 14h à 17h
Corconne lundi 31 octobre 14h à 17h
Brouzet-les-Quissac vendredi 18 novembre 9h à 12h
mardi 22 novembre 9h à 12h

 Le contenu de la demande

La société Terrisse demande à pouvoir exploiter, pendant 15 ans, 35.000 m3 par an avec un maximum atteignable de 45.000 m3.
Avec une densité de 2,72, cela représente 95.200 tonnes par an en moyenne avec un maximum annuel de 122.400

Emprise de l’extension

tonnes. Le gisement exploitable est estimé à 1.428.000 tonnes. Cette exploitation concernerait 6,4 hectares au lieu de 3,4 aujourd’hui parmi les 36 hectares que la société aurait à bail. Le lieu de l’extension apparaît modifié par rapport à la première demande. Au lieu de se situer au nord, il se situerait au nord-ouest en direction de Quissac et serait moins visible car masqué par un éperon naturel. On s’en souvient dans la première enquête la société demandait à exploiter de 150.000 à 300.000 tonnes par an sur 30 ans. La réduction du nombre de tonnes à exploiter ainsi que de la durée d’exploitation ont été souhaitées par les deux communes propriétaires, dans une volonté d’apaisement du conflit qui a eu lieu en 2004 et 2005 avec :

  • la commune de Corconne,
  • le Syndicat des coteaux du Languedoc,
  • la cave coopérative "La Gravette de Corconne" et
  • l’association de sauvegarde du massif de Coutach.

 L’accès routier

En tant que conseiller général, je demanderai au cours de l’enquête que la société finance l’aménagement d’un carrefour sécurisé au débouché de la carrière sur la RD 45, comme cela a été souhaité par la Direction départementale de l’Equipement si la quantité exploitée

Accés sur la RD 45

était supérieure à 100.000 tonnes. En effet, une rotation de 25 camions par jour est annoncée pour les transports visant à fournir en sable la centrale de béton de Saint Mathieu de Tréviers (soit 50 passages) sans compter les entreprises de BTP qui viendront acheter des matériaux sur place. cette demande m’apparaît naturelle quand en parallèle, on oblige la mise en place d’un rond-point pour desservir le futur quai de transit de la communauté de communes "Coutach - Vidourle" qui n’accueillera, lui, jamais 10 rotations par jour.

 Les questions en suspens

Les quantités proposées à l’exploitation, objet de la présente enquête,(95.200 tonnes par an, en moyenne) sont plus importantes que celles exploitées récemment :

année Tonnes exploitées
2000 60.000
2001 52.000
2002 51.000
2003 86.000
moyenne 62.250

Notons que l’autorisation initiale d’exploitation, délivrée en 1973 et valable 30 ans, n’autorisait que l’exploitation de 30.000 tonnes par an. Un tel volume d’exploitation risque de ne pas être accepté par les opposants précités qui seront attentifs aux modalités de contrôle des quantités exploitées.

Je souhaite qu’une réunion entre les parties prenantes puisse avoir lieu rapidement afin d’envisager un rapprochement des positions. Je tenterai d’y proposer une solution de nature à concilier les parties.

Notes

[1Droit d’exploitation d’une carrière cédé par un propriétaire à un exploitant carrier moyennant une redevance.

[2Liouc, Brouzet-les-Quissac, Corconne, Quissac, Sauve, Pompignan, Conqueyrac dans le Gard et Claret dans l’Hérault.

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