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Les glacières

dimanche 28 août 2005, par Arnal Jean, Rouquette Sylvie

Au XVIIe et XVIIIe siècles, certaines catégories de gens con¬struisaient des glacières pour conserver de la neige pendant les mois l’été, aussi étaient-elles bâties de façon à assurer cette mission. Le monument par lui-même avait la forme d’un trou circulaire ressemblant à un puits sans en avoir la profondeur. A la place de la margelle, l’élevait une coupole de pierre recouverte d’une toiture. Pendant l’hiver, des montagnards des Cévennes tassaient de la neige de façon former des blocs de glace et lorsqu’ils en avaient accumulé une quantité suffisante, ils la descendaient lors de journées hivernales encore froides et souvent de nuit pour ne pas laisser fondre leur précieux fardeau. Pendant le transport exécuté par charrettes, des couches de feuilles de houx et plusieurs épaisseurs de couvertures servaient d’isolant. Une fois entassée dans les glacières, cette neige servait à conserver des aliments et à fabriquer des crèmes fraîches.

Presque tous les châteaux possédaient une glacière, ils n’étaient pas les seuls. On les repère par le nom d’un tènement, vigne ou champ, qui en garde le souvenir. A Tréviers, il y avait deux glacières l’une d’elles se trouvait au nord de la ferme de Laurent Ricome. Son successeur Jean Allègre l’a créée pour rendre son auberge plus agréable à la clientèle. Pendant la saison chaude, son restaurant avait la possibilité de servir des boissons fraîches.

Laurent Ricome et ses héritiers après avoir abandonné Tréviers se sont installés sur le domaine de Jacques Bruguière à Fontanès où ils habitent encore. Là, ils ont édifié une glacière. II y a une vingtaine d’années, craignant quelque accident, ils ont remblayé la fosse avec les restes de la coupole.
La glacière du château de Cambous (Viols-en-Laval) existe encore, on peut la visiter. Une autre est encore visible à Castelnau-le-Lez.

Au cours du XIXe siècle, des usines à glace se sont créées dans de nombreuses villes, elles fabriquaient de longues barres de glace livrées aux hôtels, boucheries, cafés... mais aussi des particuliers pouvaient en acheter des fragments lors du passage de la charrette dans la rue. Cette industrie a progressivement éliminé les anciennes glacières réservées à une certaine élite.

P.-S.

Source : "Saint Mathieu de Tréviers - Cinquante mille ans d’histoire". Livre écrit par Jean ARNAL avec la collaboration de Sylvie ARNAL - 1986
Avec l’aimable autorisation de Michel Arnal

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