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Le siècle passé : la distillerie Bonnet

lundi 6 janvier 2003, par Perrey Luc

La reine de la distillerie bonnet, à Saint-Mathieu-de-Tréviers, était, sans nul doute, la grosse chaudière aux couleurs de cuivre et de bronze. Son ordonnateur, monsieur Marty, arrivait dès 3 heures du matin, pour l’allumer et y enfourner des briques de charbon de 5 kg.
Après les vendanges, en quelques jours, le tas de marc augmentait près de la machine sifflante qui distillait l’alcool. Les viticulteurs venaient déposer là les restes des grappes de raisin débarrassées des fruits. Ils passaient devant un petit bureau où, se signalant, ils recevaient un ticket mentionnant le poids de leur apport.



A cette époque, l’odeur d’alcool, de moût et de marc en putréfaction devenait si épaisse qu’elle en était presque palpable. Des essaims d’abeilles et de guêpes saoules tournaient autour des officiants, rouges comme des pivoines à force de respirer les émanantions.
La cadence reste immuable. On remplissait de grands paniers en osier de marc destiné à approvisionner les cinq calandres, sortes d’autoclaves, où passait la vapeur venant de la chaudière. Cette vapeur traversait une première puis une seconde colonne, en refroidissant l’eau s’évacuait et l’alcool était récupéré dans des tonneaux. Le résidu de marc après avoir cheminé sur un plateau tournant atterrissait par wagonnets entiers derrière la distillerie.
"Chez ferdinand Bonnet, il y avait un rituel. Lorque l’on s’arrêtait à midi, dans le fond du terrain, sur une table près du puits, étaient installés des gobelets et une bouteille de Pastis. Avant d’aller manger, on buvait un petit verre. C’était le passage obligé", se souvient Robert Servin.

P.-S.

Source : Le guetteur de Montferrand. Octobre 2000

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